arche 1990

Ainsi donc... moins de trois mois après avoir célébré la nouvelle année 5750 et nous être mutuellement souhaités la bonne année, nous allons devoir célébrer une autre année nouvelle, 1990, celle de nos pays d'accueil. Une preuve supplémentaire de notre obligation de dualité: connaitre la langue du pays dans lequel nous vivons pour communiquer avec nos concitoyens et la langue de notre peuple, l'hébreu (parfois, même, une troisième langue, celle de notre "tribu" ashkenaz, sépharade ou autre) pour communier en prière avec nos frères juifs et communiquer avec Dieu; connaitre l'histoire du pays dans lequel nous vivons et l'histoire de notre peuple pour mieux comprendre le sens de notre destinée;

Connaitre la loi du pays où nous vivons pour pouvoir vivre en paix avec nos concitoyens et connaitre notre Loi, pour vivre en paix avec nos frères juifs et avec Dieu.

Ceux qui nous accusent de "double allégeance" devraient y réfléchir à deux fois avant de formuler leurs accusations. Nous ne sommes fidèles que quand nous sommes doubles. C'est notre infidélité à nous-mêmes qui devrait éveiller des soup?ons, c'est là où nous risquons de devenir des traitres. Le Juif n'est beau et sain que quand il est Juif et homme. Juif seulement il est miniaturisé, homme seulement il est difforme.
Bonne année civile!

Ainsi donc... certains n'apprécient pas la dénomination Juif juif utilisée ces temps derniers pour désigner les Juifs qui baignent dans la spiritualité juive pour les distinguer des Juifs en rupture avec la Tradition. Pourtant, ceci est tout-à-fait normal. Tant que le terme Juif voulait dire, automatiquement, quelqu'un qui mange kacher, observe le Chabbath et consid?re la pensée juive comme la sienne, un mot suffisait. Depuis l'apparition de nouvelles manières d'être Juif, il était nécessaire de le signifier par un adjectif, un adverbe ou tout autre forme de précision. Cela donnait: Juif laïc, Juif imaginaire, Juif illusoire, Juif autohaïssant etc. Rien que de normal. D'ailleurs, ça ne s'arr?tera pas là.

Si on se réfère à la vision traditionnelle juive de l'homme avec ses trois niveaux de l'Etre: Nephech l'Âme-corps, Rou'ah -- l'âme -coeur et Nechamah l'ame-esprit, il faudra diversifier et enrichir notre vocabulaire en la matière. Juif juif pour désigner un Juif qui s'int?resse à la culture laïque juive mais pas à la spiritualité; Juif indiff?rent pour celui que la culture laisse indiff?rent mais qui passe son temps à étudier le Talmud; Juif Hellénisant, pour celui qui, en fait de culture, préfère Mozart et Baudelaire à Aharon et Bialik et, pourtant, pratique fidèlement le Judaïsme; et, last but not least pour celui qui est né Juif, aime la culture juive sous tous ses aspects et dont la spiritualité est totalement et entièrement juive, l'appellation triple de "Juif juif juif"

Ainsi, donc... la Kneseth, le Parlement israélien, va être saisi d'un projet de loi présenté par la Kneset le ministre des religions, soutenu par le Grand rabbinat d'Israël, concernant les moyens à appliquer pour mieux "persuader" les maris qui le refusent à accorder le divorce à leurs épouses. Il y en a que cette nouvelle réjouit. Je ne suis pas de ceux-la. Depuis le temps de Moïse, notre Maitre, c'est-à-dire, depuis le don de la Torah, il était de la compétence des autorités religieuses de légif?rer pour que l'application de la Loi ne débouche pas sur un résultat contraire à l'esprit de la Torah.

Ces "Taqanoth" permettaient à la Torah de rester toujours vivante et de répondre à sa théologie qui est d'apporter plus de paix et plus de justice sur terre. Que les autorités religieuses actuelles n'osent pas avoir recours à ce procédé pour éviter de porter l'affaire devant une instance laïque et passer pour incapables de la résoudre dans le cadre de la Torah est déjà désespérant; mais qu'en plus tout ceci soit le résultat d'un pouvoir exorbitant donné à des maris pour qui la Torah et les rabbins ne représentent pas grand'chose, est tout simplement inadmissible.
Nous, de la tradition, qui croyons à une possibilité de vie réelle juive de fid?lit?, attendons impatiemment l'innovation nécessaire. Il ne faut pas que cette affaire de divorce aggrave encore davantage le divorce entre la majorité des Juifs et leur tradition.

Ainsi, donc... comme tous les ans à pareille époque, nous terminons une année liturgique juive pour rentrer dans une autre. après la commémoration, à Pourim, du renouvellement de la fidélité à la spiritualité juive, nous avançons vers la commémoration de l'engagement premier, à Pesa'h. Le hasard du calendrier veut que cette année, en plus de Pesa'h, le mois d'avril va être également le mois de la célébration de Yom-Ha'atsma'outh. Qui pourrait douter de la signification de cette journée en tant que fidélité à la terre et à I'unité du peuple juif. Si à Pesa'h, la fidélité à la terre est encore un projet, si à Pourim cette fidélité est à ses débuts, de nos jours elle est suffisamment importante pour éclipser d'autres fidélités, surtout celle à la spiritualité. Qui aurait pu imaginer, à travers tous les siècles de nos pérégrinations que la génération qui retrouvera le chemin de la terre sera infid?le à la Torah? Mais ceci n'est qu'une première étape, nécessaire peut-être, aux grandes retrouvailles d'Israël-peuple, d'Israël-terre et d'Israël-serviteur de Dieu. Tant que cette triade n'est pas au complet nous ne pouvons pas nous considérer comme quittes de notre devoir. Toute l'énergie de nos sages doit y être utilisée.
Pesa'h kacher et joyeuse fête pour Yom-Ha'atsma'outh.

Ainsi, donc.... la rédaction de l'Arche a consacré un nombre considérable de pages dans son numèro du mois d'avril au problème de la réunification de l'Allemagne.
Le problème a été étudié sous ses angles politique, social, économique et culturel.
Il y a même un article par ailleurs, la participation des juifs à la culture allemande, qui a posé un problème capital qu'on ne pose pas assez souvent sur la relation qu'il y aurait entre la participation juive forte dans la vie d'un peuple et le résultat tragique final, pour les Juifs, en rapport avec cette participation. Un seul aspect du problème, et de taille, a été laissé de côté: l'aspect spirituel. Il est difficile d'imaginer qu'un peuple de haute culture sombre dans la barbarie absolue uniquement pour des raisons économiques et sociales. II y a, dans le cas de l'Allemagne un problème de pathologie de l'âme sans laquelle rien ne peut être réellement compris. Comme Thomas Mann l'a démontré dans son Docteur Faustus, l'Allemagne a vendu son âme au diable pour y trouver jeunesse et puissance et ceci n'était possible qu'avec une âme vieillie et affaiblie: Qu'est-ce qui a été fait jusqu'à maintenant pour parer à ce défaut-là. Aucune santé politique ou économique ne peut garantir la santé spirituelle.
Nous, Juifs, peuple-prêtre, qui avons essayé d'intervenir dans la vie des nations dans tous les domaines qui ne nous étaient pas particuliers, avons compl?tement oublié le seul rôle qui soit réellement le nôtre: Dire le message du Sinaï sur l'association de l'homme et de Dieu, par la Loi, pour que les hommes puissent vivre ensemble. Parce que nous étions victimes de la barbarie allemande et parce que nous risquons, demain, d'être les victimes désignées d'un nouveau dévoiement d'une Europe déçue de ses responsabilités et sans religion responsabilisante, nous devrions retrouver notre vocation sacerdotale et prophétique pour remplir notre rôle. Il y va de notre avenir.

Ainsi, donc... comme tous les ans à pareille époque, nous sommes plongés dans les semaines difficiles du passage entre Pesa'h, la liberté indéfinie avec tous ses al?as, et Chabhou'oth, la liberté réelle acquise par l'Alliance avec Dieu et sa Parole. Nous marquons ces semaines par un rite précis et suivi qui consiste à compter tous les jours le 'Omer, sans oublier les 49 étapes de ce cheminement, chaque étape ayant un contenu différent et toutes ensemble formant l'entité parfaite en rapport avec le monothéisme parfait qui est notre Lieu spirituel. Du temps du premier Temple, les paysans judéens et Israëlites ajoutaient à la difficulté du cheminement spirituel la difficulté naturelle provoquée par le fameux "Khamsin", vent chaud qui sévit à cette période en Israël et qui assèche tout. Au IIe siècle, c'était la mort des él?ves de Rabbi Aqibha pendant la guerre de libération menée par Bar-Kokhbha, l'Histoire juive, avec les massacres des croisades et les atrocités de Khmelnitzki et ses bandes d'assassins, a fini par faire de cette période de l'année un temps de deuil.
Voilà que de nos jours apparait un espoir qui éclaire cette période d'une lumière nouvelle. Deux évènements considérables, deux jours de fête, viennent nous rappeler que l'Histoire juive n'est pas condamnée à la tragédie mais qu'elle peut prendre un chemin ascendant pour peu que nous soyons réceptifs à son message. Yom Ha'atsma'outh et Yom Yerouchalaim changent complétement notre perception de ces jours du 'Omer, nous faisant pressentir quel avenir, radieux pourrait être le notre. Retrouvant le nouveau temps historique, il nous reste maintenant à retrouver le cheminement spirituel vers l'Alliance du Sinaï pour retrouver, enfin, notre santé.

Ainsi, donc... un certain nombre de lecteurs de l'Arche n'ont pas compris le sens de mon billet du mois de Mai consacré à l'Allemagne. Cette incompréhension ne m'étonne qu'à peine, conscient que je suis de l'ignorance, chez mes frères juifs, d'une pensée juive authentique sur une spiritualité universelle. Depuis l'apparition du christianisme, nous nous sommes imposés un silence prolongé, comme si la spiritualité du monde nous satisfaisait.
Et, pourtant notre place dans ce monde était peu enviable, méprisés et persécutés que nous étions par ceux-là même qui étaient nos "enfants". C'est devant la certitude de l'échec de cette spiritualité européenne, incapable d'empêcher l'Europe de tomber dans le bain de sang de Verdun et des autres champs de bataille de la guerre 1914-18, incapable d'empêcher l'Allemagne de tomber dans la barbarie Nazie et dans l'horreur absolue, incapable de contrôler la haine des juifs, que ce pose le problème d'une régénération spirituelle. C'est là où notre silence devient inadmissible. Nous avons quelque chose à dire justement, parce que nous sommes les détenteurs du message Sinaïque qui ne s'adressait pas uniquement à nous mais à travers nous à l'humanité entière.

On dit à tort, du Judaïsme qu'il n'est pas missionnaire. C'est vrai s'il s'agit de faire, des autres, des Juifs. Reconnaitre le peuple juif comme peuple-prêtre et reconnaitre que le seul chemin vers Dieu passe par la Ioi, la Torah pour les juifs et la loi noa'hide pour les autres, est un message juif authentique à toutes les nations et avant tout à l'Allemagne, où l'échec moral a été le plus évident. voilà ce que devrait être notre tâche. Rome est bien devenue chrétienne après avoir méprisé et persécuté les chrétiens. Pourquoi l'Allemagne, après avoir méprisé et persécuté les juifs, ne deviendrait-elle pas le premier Judaïsant du monde.

Ainsi, donc.., en vous souhaitant la bonne année 5750, nous appuyant sur la Tradition, nous avions imaginé une année pendant laquelle l'Histoire se mettrait en accélération. Nous ne pouvions pas imaginer que nous aurions raison au-delà de ce qui était imaginable. Pourtant, à regarder ce qui se passe chez nous, soit en Israël soit dans la communauté, on a l'impression que tout le monde est au courant sauf nous-mêmes.

Les laïcs continuent à croire qu'on peut imaginer un peuple et un Etat juif qui feraient l'impasse sur la spiritualité millénaire d'Israël; les orthodoxes, que l'on peut être traditionaliste sans innovation; les libéraux, qu'on peut faire avec la Tradition n'importe quoi, même la bafouer au nom d'une prétendue "dignité humaine" qu'elle ne saurait assurer.

En politique, c'est la même chose. Une vision totalement polarisée, d'un côté comme de l'autre. Une impression de paralysie. Personne ne se remet en question et personne ne veut occuper le centre, lieu par excellence des choix juifs.
Cette année qui va commencer pour nous pendant ce mois de septembre, 5751, s'appelle, en Hébreu, 'Taw-Chin-Noun-'Aleph, ce qui pourrait se lire: Tihyeh Chnath Nousa'h 'A'her , c'est-à-dire, que 5751 soit pour nous une année d'une "autre version", d'une autre vision, d'une autre manière de voir les choses. C'est le moment où jamais de prendre cela au sérieux.
Bonne année et bonne "signature" pour Kippour.

Ainsi, donc... nous arrivons, après avoir célébré "les jours redoutables", à la fête juive par excellence, Soukkoth. Moment d'une joie grande et réelle dont nos anciens disaient: A celui qui n'a pas vu la fête de I‘eau à Soukkoth, à Jérusalem, ne sait pas ce que le mot "joie" veut dire. Mais en plus de ce sens de la joie, Soukkoth porte un autre message, dépassant les réjouissances d'un peuple en fête. Soukkoth est la fête de l'universalisme juif. Soixante-dix taureaux étaient offerts en sacrifice pendant la fête, symbolisant les soixante-dix nations formant l'humanité. Le prophète Zekhariah parle de Soukkoth comme du moment des retrouvailles de tous les peuples autour d'Israël pour servir ensemble Dieu à Jérusalem. Nous touchons là un de ces th?mes juifs occultés pendant des siècles. Il y a une idée juive d'une religion englobant l'humanité entière autour d'Israël peuple-prêtre.

La différence avec les autres religions "universelles" est dans le fait que l'idée juive ne comporte pas l'homogénéisation et n'impose pas une seule façon de servir Dieu. Il y a autant de chemins vers Dieu qu'il y a de nations. La seule condition posée est de reconnaitre la prétrise d'Israël, et surtout, qu'il n'est point d'autres réalisations de la destinée spirituelle des hommes que le chemin de la responsabilisation par la Loi.
Il est temps certainement pour nous de dire ces choses-là, d'etre arrivé dans le concert mondial de propositions de Salut. ll ne faut tout de même pas oublier que si Jérusalem est une ville sainte pour les chrétiens, elle l'est parce que c'est une ville sainte juive et que si Jérusalem est une ville sainte pour les musulmans elle l'est encore parce que c'est une ville sainte juive.
Joyeuses fètes de Soukkoth et de Chmini-'Atsereth.

Ainsi, donc... depuis un certain temps, nous assistons à une floraison d'adjectifs autour du mot "Judaïsme". A ceux connus depuis longtemps, Judaïsme réformé, libéral, progressif, conservateur sont venus s'ajouter Judaïsme laïc, humaniste, laïc-humaniste, humaniste-laïc, libre et d'autres. Pourtant, le Judaïsme est un substantif qui se suffit. Il peut tout dire de lui-même sans avoir besoin d'être soutenu par un adjectif, un adverbe ou tout autre terme grammatical.
En réalité, que ça plaise ou non, le Judaïsme est défini, et parfaitement défini, dès sa naissance, c'est-à-dire, depuis plus de trois mille ans. Il est la vision du monde du peuple juif telle qu'elle s'est exprimée d'embl?e, se voulant totalement pessimiste sur le projet de l'homme sans Dieu et totalement optimiste sur ce projet en association avec Dieu. Pour réussir ce projet, il est nécessaire de servir Dieu par une Loi qui est parole de Dieu en langage humain.

Tous les pluralismes sont possibles à l'int?rieur de l'Histoire juive comme Graetz ou Doubnov l'ont dit de l'Histoire. lls ne font pas le Judaïsme. Ceux qui font des peintures sur des sujets juifs comme Chagall, Mane-Katz ou d'autres, font de la peinture. lls ne font pas du Judaïsme. Les écrivains, même israéliens, qui écrivent sur des sujets juifs font de la littérature. Ils ne font pas du Judaïsme. même Levinas, dans ses livres philosophiques, fait de la philosophie. Il ne fait pas du Judaïsme.
Alors, mes frères juifs, soyons sérieux. Vous avez la chance d'être des hommes libres. Choisissez, donc, librement, d'être des juifs libéraux, laïcs, humanistes, peintres, écrivains et tout ce que vous voulez d'autre, mais laissez le Judaïsme tranquille. II est vivant, suivi, aimé par beaucoup de juifs, même par vous, certains moments de votre vie. Ne théorisez pas vos faiblesses et vos fantasmes. Acceptez d'être des juifs "insuffisants" en attendant des jours meilleurs mais ne prétendez pas suffisant ce qui n'est que frelaté.

Ainsi, donc... deux évènements nous attendent durant ce mois de décembre: L'un, comm?moration d'un fait vieux de plus de 2000 ans, 'Hanoukkah, et l'autre, bien plus jeune, le colloque des Intellectuels juifs de Langue française. Ce n'est pas uniquement le fait que Chabbath se termine tôt en décembre, ce qui rend l'organisation du Colloque plus simple, qui fait le rapprochement entre les deux. C'est surtout parce que les deux posent le même problème, à savoir, les rapports entre Judaïsme et Hellénisme, c'est-à-dire, entre Judaïsme et culture occidentale.
La guerre menée par les Macchabés contre les Grecs n'était pas une guerre contre la culture grecque mais uniquement contre cette culture comme valeur spirituelle suprême. Il s'agissait d'imposer les valeurs authentiques juives comme dimension supérieure à la culture. Une fois cela posé, on peut, sans gêne, s'occuper de culture comme d'une des valeurs de l'homme. Le Colloque, à ses débuts, se voulait le lieu de réflexion contemporain sur les interactions de ces deux systèmes de valeur. Formuler en termes actuels la même problématique pour mieux nous éclairer dans les temps que nous vivons, c'est-à-dire, les temps de la déjudaïsation et de la laïcisation de la société. On y allait pour puiser les forces nécessaires à la résistance aux fausses certitudes du discours dans lequel nous baignons. C'était là, certainement, l'idée de Néher et des autres.
Malheureusement, ce n'est plus ainsi que les choses se passent. Depuis quelques années, le Colloque est devenu un forum de discours laïcisant, assimilationniste à outrance, et ce n'est pas la présence de quelques responsables, en Kippah qui peut contrebalancer cette réalité. Nous avons même assisté à une table ronde sur "laïcités et religion" où il n'y avait aucun religieux parmi les participants.
Ce qu'il nous faut c'est une Yechibhah ouverte sur l'Université et non une Université où on donne, parcimonieusement, une place d'honneur à la Yechibhah, comme on le ferait pour une vieille grand mère dont on n'écoute plus les conseils. C'est là notre rôle et notre avenir. A quand le Colloque des Juifs intellectuels de langue française?

arche Ainsi donc ... est la rubriqe mensuelle que Benjamin Duvshani anime, et il préface ainsi chacune de ses colonnes.