judaisme deiste

Aprés Spinoza, une vague d'athéisme a déferlé sur le monde de la pensée. Pour arréter cette vague, Voltaire a proposé le déisme, une autre façon de concevoir Dieu comme Créateur qui ne parle pas à l'Homme et qui n'intervient pas dans le destin de celui-ci. Ce livre propose un témoignage d'une vie traditionnelle juive qui s'appuie sur le déisme et non sur le théisme orthodoxe qui a été pratiqué à travers l'Histoire juive. Une façon de sauver la spiritualité de la crise.

Né à Jerusalem en 1930, dans une famille juive orthodoxe, Benjamin Duvshani est docteur en médecine, gynécologue et séxologue. Violoniste, chantre liturgique, musicologue, il a poursuivi des études musicales à l'académie de musique de Jerusalem de 1942 a 1950. Il participe à la guerre d'indépendance d'Israel en 1948 et est prisonnier de guerre en Jordanie. Il a été directeur de l'Institut libéral d'études juives (associé à l'ULIF) de 1997 à 1990. Il présente quatre emissions sur RCJ: Judaisme au présent, Musique au présent, Mon Israel sur la résurrection moderne d'Israel et Le Petit Quart d'heure de Rabelais.

 

Pendant cinq longs siècles, depuis le schisme orthodoxe en 1054 et jusqu'à la Renaissance, tous les monothéistes, qu'lls fussent Juifs, Chrétiens ou Musulmans, vivaient dans une fidélité totale a leurs hierarchies respectives. Les Juifs à leurs Rabbins, les Chrétiens catholiques à Rome et les Musulmans de toutes tendances, à la Charia', la Loi musulmane.
Une brèche est apparue au début du 16e siècle. Elle a été provoquée par Luther et fut le debut des guerres de religions entre Chrétiens avec leurs consequences redoutables. Elles ont laissé des marques jusqu'à nos jours et ont eu une influence considerable sur la construction de l'Allemagne. L'engouement pour le nationalisme et le militarisme dans ce pays doit beaucoup a la dualité chrétienne dans laquelle il vit. Si la religion commune n'est pas la pour cimenter l'uniténationale, qui le fera?
Le protestantisme n'est pas le seul a 'etre né au 16eme siecle. Il y a l'Humanisme qui a joué un role si important quand le Théisme a cede sa place à l'Atheisme et au Déisme.
Au 17e siecle, nous assistons au debut de la- crise spirituelle des mondes juif et chrétien. Un personnage a joue un role central dans cette crise, le philosophe juif Baroukh Spinoza, considéré comme le philosophe essentiel de la modernité. Selon lui, la Bible n'est pas la Parole de Dieu, il n'existe pas de Parole divine addressee aux hommes. Il est difficile d'imaginer l'effet de cela sur une population qui venait de vivre des siècles oil pour les Juifs et les

 

Chrétiens, la vie tournait autour de la foi en la Parole de Dieu et que les Chrétiens tra.duisaient par la construction'de Cathédrales et par les Croisades. Pour les Juifs, ce fut un temps d'approfondissement incessant de la Halakhah, la Loi consideree comme divine, dictee par Dieu a Moise.

Que fut le resultat de la pensée de Spinoza ? Pour la majorité l'effet fut faible. On ne renonce pas à une manière de vivre parce qu'un homme, aussi intelligent soit-il, émet une pensee, aussi rationnelle soit-elle. Dans l'intelligentsia, les choses se passent differernment. On assiste a la naissance d'un athéisme répandu parmi l'elite. Il faudra attendre longtemps avant que le debat d'idees ait des effets reeN sur les societes, la pens& et la politique. Aussi &range que cela puisse paraitre, on assiste, chez les Juifs, a la naissance du chassidisme, mouvement pietiste, baigne dans la Tradition.
A ce moment de notre réflexion, nous devons nous poser une question qui sera au centre de notre travail. L'homme, soit en tant qu'individu, soit en tant que faisant partie d'un ensemble, peut-il se passer de Dieu, peut-il se passer de transcendance. Une etude de l'Histoire nous démontre que tout au cours de son déroulement, aucune société n'existait sans dimension spirituelle. Les messages du 17' et du l8 sizzle qui defendent athéisme comme une suite normale de la pens& de Spinoza le font sans tenir compte de l'élément psychologique. Nous savons aujourd'hui qu'une pens& ne comprenant pas une composante psychologique est incomplète. Et pour la pensée juive, depuis que le peuple a chess d'être une nation pour devenir une communauté religieuse, c'est encore plus vrai.
Arrive le 18e siècle et les Lumières. Tout va changer. L'idée d'un vide divin, d'une non-communication de haut en bas de la relation entre Dieu et l'homme va se traduire par des

La premiere consequence a tirer de cep qui vient d'être expose est le fait quail ne peut y avoir une obligation ou un interdit quelconque daordre divin. La relation hornme-Dieu doit etre vecue dans une liberte totale. Et cela permet a lahomme d'etablir cette relation de trois manieres : La LOUANGE pour la magnificence de son oeuvre de creation de launivers, de la vie et de lahornrne, le REMERCIEMENT pour cette oeuvre et laAMOUR du Pere-Createur.
On peut imaginer quaau depart it y a Dieu et it nay a que Lui, energie infinie. Au moment de la Creation; it se fait une separation entre laEnergie pure, le Pere-Createur, tenant de la spiritualite et laEnergie-Matiere qui est le monde materiel, la Mere-nature. La separation est cep quaon appelle le Tsimtsoum, la place laissee par l'Energie-pure a rEnergie¬matiere qui est un des constituants essentiels de la Mystique juive definie par le saint Ari de Safed.
Dieu cree lahomrne INTELLIGENT, PARLANT et LIBRE, trois qualites qui lui permettent de continuer seul laoeuvre de Dieu.
Daailleurs, si Dieu parlait, sa parole aurait ete unique et tous les croyants auraient entendu la meme, cep qui naest pas le cas. Par contre, il est normal que l'homme, produise des paroles multiples et variees.

Comme si le Déisme était le sauvetage du vide divin cree par Spinoza, une sorte de porte de sortie pour tous ceux qui ressentent 1'absen=ce de Dieu comme une impossibility de la vie. Si on ajoute le manque de certitude sur 1'Atheisme de Spinoza, on comprend la complexite de ces pensées. Le vide laissé par le passage du Theisme au Déisme va etre comblé par 1'Humanisme. La Tradition juive distingue deux possibilities de relations, celle entre 1'homme et Dieu et celle entre 1'homme et son prochain. Disons que la relation homme-Dieu va 'être assumée par le Déisme et la relation homme-homme, par 1'Humanisme. Une vision de 1'Histoire nous montre que le remède a precede la maladie, 1'Humanisme allait combler le vide laisse par la perte d'une grande partie du Theisme.
En fin de compte, seul le Deisme offre un equilibre par le fait de la certitude de 1'existence de 1'univers et par la forte probabilite que quand it y a Creation, it y a un Createur. Il n'est pas donne a 1'homme de pouvoir concevoir ce qu'est ce Createur ou de pouvoir prouver son existence, mais it peut 1'accepter comme un axiome.

La premiere consequence a tirer de ce qui vient d'être expose est le fait qu'il ne peut y avoir une obligation ou un interdit quelconque d'ordre divin. La relation hornme-Dieu doit etre vecue dans une liberte totale. Et cela permet a l'homme d'etablir cette relation de trois manieres : La LOUANGE pour la magnificence de son oeuvre de creation de l'univers, de la vie et de l'hornrne, le REMERCIEMENT pour cette oeuvre et l'AMOUR du Pere-Createur.
On peut imaginer qu'au depart it y a Dieu et it n'y a que Lui, energie infinie. Au moment de la Creation; it se fait une separation entre l'Energie pure, le Pere-Createur, tenant de la spiritualite et l'Energie-Matiere qui est le monde materiel, la Mere-nature. La separation est ce qu'on appelle le Tsimtsoum, la place laissee par l'Energie-pure a l'Energie­matiere qui est un des constituants essentiels de la Mystique juive definie par le saint Ari de Safed.
Dieu cree l'homrne INTELLIGENT, PARLANT et LIBRE, trois qualites qui lui permettent de continuer seul l'oeuvre de Dieu.
D'ailleurs, si Dieu parlait, sa parole aurait ete unique et tous les croyants auraient entendu la meme, cep qui n'est pas le cas. Par contre, il est normal que l'homme, produise des paroles multiples et variees.

La Tradition juive est basee sur un principe essentiel, servir Dieu par un ensemble de commandements (Mitswoth) positifs (obligations) et negatifs (interdits). Si un fumeur saabstient de fumer pendant 25 heures du vendredi soir au samedi soir, it sert Dieu en se soumettant l'interdit divin daallumer le feu. Si un homme affame refuse de manger un plat parce que du lait etait m?lange a la viande, it sert Dieu pour la meme raison, lainterdit divin de melanger la viande et le lait. La foi a peu a voir avec le service de Dieu, caest uniquement l'action ou l'abstention de laaction qui comptent.
Vu que toute la culture juive a travers les siecles fut religieuse, theiste, un Juif qui adopte le D?isme devrait choisir entre etre un homme sans pass?, sans culture propre ou bien trouver un moyen de transformer les commandements en actes humanistes, en rapport avec tout cep qui naest pas divin dans leurs realisations. Le choix semble evident, les Commandements divins du Theisme se transforment en Coutumes nationales de la Tradition.
Dans les pages qui suivent, nous allons essayer de faire cette transformation. Nous montrerons tous les aspects astronomiques, historiques, sociologiques, culturels et meme agricoles que comporte chaque commandement. Nous eliminerons evidemrnent tous les commandements qui ne comportent aucun des elements que nous venons daenumerer, cep qui va exclure tout cep qui a rapport aux lois alimentaires (la Kacherouth), ainsi que tout ce qui concerne tout le chapitre traitant de la puret?, qui, de toute fawn, ne se pratique plus, m?me dans le Th?isme juif, du fait de l'impuret? absolue dans laquelle vivent tous les Israelites du fait de l'absence du Temple et des rites purificateurs.
Un autre sujet qui ne fera pas partie de notre etude sera la loi sur le mariage et le divorce qui pr?sente dans le Judaism th?iste une in?galit? entre l'homme et la femme, inacceptable a cause du choix fait par le peuple d'Israel de l'Humanisme et de la culture occidentale. Toutes les lois des personnes seront du domaine du droit civil.
Une etude sera consacree a la maniere pour les hommes de servir Dieu, s'ils le veulent, quand ils le veulent et comme ils le veulent.
Les autres chapitres s'occuperont surtout de tout ce qui a un rapport avec le Temps, c'est-A-dire, le Chabbath, les f?tes, le cycle des annees et le deroulement de la vie de la naissance a la mort.
T?tes de chapitres :

  • Le service de Dieu
  • Le Temps israelite.
  • La journee israelite.
  • La semaine israelite et le Chabbath
  • Le mois israelite.
  • L'ann?e israelite et le deroulement des Temps Saints
  • Le cycle des annees.
  • La vie, de la naissance a la mort.

Avant de clore ce chapitre, un rappel sur la necessite du savoir juif, un constituant essentiel de la culture d'Israel. La langue, le pays d'Israel, l'Histoire d'Israel, La litterature d'Israel (Bible, Talmud, Midrach, litterature du moyen-age.
La Tradition juive est basee sur un principe essentiel, servir Dieu par un ensemble de commandements (Mitswoth) positifs (obligations) et n?gatifs (interdits). Si un fumeur s'abstient de fumer pendant 25 heures du vendredi soir au samedi soir, it sert Dieu en se soumettant a l'interdit divin daallumer le feu. Si un homme affame refuse de manger un plat parce que du lait etait mélange a la viande, it sert Dieu pour la meme raison, l'interdit divin de melanger la viande et le lait. La foi a peu a voir avec le service de Dieu, c'est uniquement l'action ou l'abstention de l'action qui comptent.
Vu que toute la culture juive a travers les siecles fut religieuse, theiste, un Juif qui adopte le Déisme devrait choisir entre etre un homme sans passé, sans culture propre ou bien trouver un moyen de transformer les commandements en actes humanistes, en rapport avec tout ce qui n'est pas divin dans leurs realisations. Le choix semble evident, les Commandements divins du Theisme se transforment en Coutumes nationales de la Tradition.
Dans les pages qui suivent, nous allons essayer de faire cette transformation. Nous montrerons tous les aspects astronomiques, historiques, sociologiques, culturels et meme agricoles que comporte chaque commandement. Nous eliminerons evidemrnent tous les commandements qui ne comportent aucun des elements que nous venons d'enumerer, ce qui va exclure tout ce qui a rapport aux lois

litterature moderne et contemporaine) et m?me la mystique d'Israel (Zohar, Yetsirah, Bahir etc...). Il est indispensable a l'Israelite-deiste de savoir quel etait le Th?isme de ses anc?tres. (Pour un Israelite de nos jours, le travail culturel est immense car, en plus de ce que nous avons enumere, it doit aussi ?tre verse dans la culture occidentale choisie par le peuple juif depuis l'emancipation).
Encore plus. II ne peut y avoir un Deiste ignorant. Pour pouvoir exercer la Louange, le Remerciement et l'Amour, it faut avant tout connaitre l'ceuvre de Dieu. Donc, it faut avoir des connaissances en mathematiques, en physique, en chimie, en geologic et en cosmologie pour la Creation inanimee et en physiologic vegetale, en physiologic animale, en physiologic humaine et en psychologie pour la Creation animee.
Nous reservons pour l'annexe toutes les indications pratiques de la liturgie pour ceux qui le veulent.

Dans le Theisme juif, le service de Dieu se faisait surtout par les sacrifices au Temple. Apres la destruction du Temple, ceux-ci furent remplaces par la Tephillah, le service du cceur par la parole, comportant la louange, le remerciement et des demandes. Dans le Deisme, cette Tephillah est faite par la LOUANGE et le REMERCIEMENT a l'exclusion de toute deinande, quand on veut, ou l'on veut et comme on veut. Nous indiquerons dans l'annexe une proposition d'un texte. Tephillah vient du verbe ? lehithpallel ? qui veut dire ? se juger ?, indication du sens a donner a cette pratique. Se juger devant le Createur pour s'assurer qu'on est ce que le Createur a certainement voulu qu'on fut. La Tephillah se pratique seul. On peut, le Chabbath et les fours de f?te la pratiquer en communaute. Dans ce cas, le texte doit ?tre unique pour tous (voir l'annexe). En plus, it y avait la recitation du Credo juif, le ? Chema' ? qui se faisait deux fois par jour, au coucher et au lever, dans laquelle on affirmait l'UNICITE de Dieu et on rappelait 1'AMOUR qu'on doit lui porter. II s'agissait de trois passages de la Torah qui parlent de l'acceptation du joug du ciel, du joug des commandements et de la sortie d'Egypte ainsi que des Tephilins, boites de cuir contenant des textes qu'on met sur le bras et sur la t?te pendant la priere et de la Tsitsith, franges du `Talith dont on s'enveloppe pendant la priere. Ces trois textes sont entoures de benedictions, deux avant et une apres le matin, deux
avant et deux apres, le soir. Ces benedictions se referent a la Creation, a la Revelation et a la Redemption. Puisque le Deisme ne croit ni a la Revelation ni a la Redemption, it garde de cet ensemble uniquement deux versets, celui sur l'Unicite de Dieu et celui de l'Amour pour Dieu. Pour ce qui est des benedictions, uniquement celle de la Creation. Il faut y ajouter l'usage du `Talith pour se couvrir pendant le rituel, surtout communautaire. Et puis, les benedictions, surtout celle qui suit les repas (l'Action de Graces) et quelques autres que nous indiquerons (voir l'annexe), encore pour qui le veut. L'Action de Graces du theisme comporte plusieurs benedictions et d'autres textes. Le Deisme garde une benediction unique en rapport avec la Creation de la nourriture par Dieu (voir l'annexe). A ne pas oublier le livre biblique des Psaumes, source riche de Louange, de Remerciement et d'Amour. Quand on a une connaissance suffisante de ce livre, on peut choisir le Psaume qui correspond le mieux a ce qu'on veut exprimer.

Elle commence a la fin du septi?me jour et se termine de m?me. S'inspirant de la Qabbalah on peut imaginer le dimanche et le mercredi comme extant sous l'influence de l'Amour, le lundi et le jeudi sous l'influence de la Rigueur et le mardi et le vendredi comme temps d'equilibre entre l'Amour et la Rigueur. Le septi?me jour, le Chabbath, ?tant le jour de requilibre general et parfait.

Dans la Tradition th?iste, l'observance du Chabbath, interdits et obligations, est un element extr?mement important de la spiritualit?. Ilk repr?sente le pacte, le signe (oth en h?breu), entre Dieu et le peuple Israel. Il comm?more le mythe de la Creation avec les six jours d'oeuvres et le repos divin du septi?me ainsi que la sortie d'Egypte, la libert?. Les sages ont fait une analogie entre la creation du monde par Dieu et la construction du Tabernacle, Le Lieu saint, par Israel. Ils ont d?fini 39 travaux n?cessaires pour cette construction et ont prescrit les interdictions en reference a eux. Ce commandement ?tait si important que la punition pour les transgressions ?tait la peine de mort. Ce repos forc?, obligatoire, ?tait temper? par l'idee des d?lices du Chabbath exprim?es par la consommation de trois repas de qualit? sup?rieure et accompagn?s de vin, le soir, a midi et dans l'apr?s-midi, accompagn?s de chants. Il est evident que cette facon d'observer le Chabbath fut une source de joie mail ?tait aussi une source d'angoisse devant les consequences graves de la transgression et parfois aussi d'une frustration, comme par exemple pour les fumeurs, du fait de l'interdit d'allumer le feu, une action parmi les 39 que nous avons mentionn?s.
Le Chabbath d?iste est tout autre du fait de l'absence d'interdits et d'obligations. Il est le jour ou on peut se d?connecter de sa vie de tous les jours pour consacrer son temps a sa famille, a ses amis, a sa communaut? quand onen a une, ? l'?tudede textes de la Tradition.

Dans l'intelligentsia. les choses vont aller différemment.
On va assister à la naissance d'un athéisme répandu parmi les meilleurs. La situation est tendue du fait que la société ne change pas. II faudra attendre longtemps avant que le débat ait des consequences réelles sur Ia societe et sur le plan de la pensée et sur le plan politique. Aussi étrange qur cela peut paraitre, on assiste, chez les luifs, à la naissance du 'Hasidisme, mouvement piétiste, baigné dans la Tradition et actif. Trois cents ans aprés. nous voyons encore aujourd'hui le travail intensif sur la terre enti?re de ces communautés Loubavitch CHabad, l'évolution spirituelle est un phénomène qui ne se déroule qu'avec une lenteur evidente. A ce moment de notre reflexion, nous devons nous poser une question qui sera au centre de notre travail. L'homme, soit en tant qu'individu. soit en tant , faisant partie d'un ensemble, peut, II vivre sans Dieu sans transcendance. Une étude serieuse et approfondie de I'Histoire des societés nous démontre qu'à travers le déroulement de l'Histoire, aucune societé n'existait sans dimension spirituelle même si des individus pouvaient s'en passer. A mon humble avis, même ces individus devaient avoir leurs moments de recherche d'un au dela à leur immanence. Les voix du 17 et du 18ème siècle qui défendent l'athéisme comme une suite normale de la pensée de Spinoza le font surtout dune manière que nous appellerions aujourd'hui universitaire sans que la psychologie y prenne part. Nous savons aujourd'hui qu'aucune pens? qui ne comporterait l'element psychologique n'est complete si toutes les societés éprouvaient ce besoin de la dimension spirituelle. que dire de la societé juive, surtout depuis que la Nation juive a cess? d'exister et fut remplacée par une communauté religieuse.

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